Les biais cognitifs

3 octobre 2023

L’effet cascade
Il existe deux types d’effets cascade, tous deux se rattachant à une dimension relevant à la fois de la psychologie personnelle (image/perception de soi, comme sujet connaissant) et de la psychologie sociale.
– Le premier type est celui consistant, pour un individu se considérant peu outillé pour discuter d’un sujet, à se rallier pratiquement d’emblée aux propos de celui ou de ceux qui semblent savoir. Broner utilise cet exemple, que nous adaptons quelque peu, pour illustrer cet effet : supposons que nous allons voir une partie de hockey, mais que nous ne savons pas vraiment où se trouve l’amphithéâtre; il se pourrait très bien que, pour nous guider, nous suivions les personnes qui portent un chandail de l’équipe, puisqu’elles semblent savoir où elles vont! Le même type de phénomène peut se produire, nous le verrons, concernant les questions et idées philosophiques.
– Le second type d’effet cascade, appelé « cascade de réputation », consiste à se rallier au plus grand nombre afin, comme le souligne Broner, de « s’acquitter du coup social qu’impose la contestation ». En fait, « dans tout groupe […], on trouve des individus bénéficiant d’une élocution ou d’un niveau socio-culturel leur permettant de se différencier des autres et de prendre la parole en premier. […] Ceux qui se sentent le moins concernés et qui ont aussi le moins d’informations sont tentés de s’aligner sur le point de vue des mieux informés » (p. 230).
Voici quelques questions pouvant être posées afin de contrer l’effet cascade :
• Est-ce que quelqu’un pense différemment? Pourquoi?
• Est-ce que quelqu’un pourrait penser que…? Pourquoi?
• Quelle serait le point de vue contraire de…?
5) Le biais d’ancrage
Le biais d’ancrage se rapporte aux premières impressions ou encore aux premières informations reçues. En fait, il semble que nous ayons de la peine à nous en détacher et à prendre de la distance par rapport à celles-ci, à un point où elles peuvent venir en quelque sorte conditionner l’ensemble des processus réflexifs. C’est comme si les premières interventions venaient teinter l’ensemble du processus réflexif (ou à tout le moins une bonne partie) qui s’ensuit.
Voici quelques questions pouvant être posées afin de contrer le biais d’encrage :
• Y a-t-il d’autres exemples/raisons/causes/conséquences/contextes/… à prendre en considération?
• Y a-t-il des contre-exemples ou des situations où ce n’est pas possible?
• Y aurait-il d’autres aspects à considérer?

Extrait de https://lnkd.in/eWC—B9
Illustration :https://lnkd.in/eyHHpdGy